Guide de prescription
Des explications détaillées doivent
accompagner la prescription.
1ère prescription pour des crises de migraine typiques
- Attention, des prescriptions antérieures ont pu être inefficaces
car prises trop tard. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un vrai
échec et le traitement doit être prescrit à nouveau,
dans de bonnes conditions : prise rapide à l’apparition des
symptômes, y compris en milieu scolaire, prise à la bonne
posologie, et voie d’administration adaptée (bannir la voie
orale en cas de vomissements).
- Toute prescription doit comporter d’emblée un traitement
de rattrapage.
1) Prendre très rapidement en début
de crise de migraine :
Ibuprofène 10 mg/kg ; maximum 600 mg .
(donc 1 cp à 200 mg pour 20 kg ; 1 cp à 400 mg pour 40 kg
; 3 cp à 100 mg pour 30kg)
2) si vomissements ou nausées intenses,
remplacer l’ibuprofène par un AINS en suppositoire
: diclofénac ou ibuprofène ou acide niflumique
3) En cas d’échec :
Sumatriptan spray nasal 10 mg : une pulvérisation
dans une narine (à partir de 30 kg ou 12 ans)
Il faut réaliser d’emblée un certificat
médical de prise à l’école ; ce traitement
doit être présent sur tous les lieux de vie de l’enfant.
Parfois, la famille a du mal à évaluer
le moment où donner le traitement, en particulier quand les enfants
présentent à la fois des migraines et des céphalées
de tension. Le mieux est souvent de laisser l’enfant gérer
ses prises médicamenteuses, à condition qu’il ait
bien appris à repérer les grosses crises. Le message à
délivrer à l’enfant est « tu dois prendre ton
médicament dès que tu penses que le mal de tête va
devenir très fort.
Lors de la deuxième consultation
1) Si le traitement est efficace : disparition rapide de la douleur
(en 1 heure) ou amélioration franche (permettant une reprise des
activités), pas de modification du traitement.
2) En cas d’échec, il est important faire préciser
les raisons : très souvent un retard à la prise explique
l’échec, ou une prise médicamenteuse alors qu’il
s’agissait en fait d’une céphalée de tension.
3) En cas d’échec réel de l’ibuprofène
pris dans de bonnes conditions, d’autres AINS peuvent être
prescrits (kétoprofène, flurbiprofène…), seuls
ou en association immédiate avec le paracétamol
4) L’association paracétamol – caféine peut
être proposée, en plus de l’AINS
5) Si le sumatriptan 10 mg a été insuffisant, il est possible
de prescrire le 20 mg à partir d’environ 40 kg.
6) Si le sumatriptan 20 mg est inefficace, les autres triptans oraux peuvent
être prescrits, à partir d’environ 40 kg.
7) La dihydroergotamine n’est pas indiquée en traitement
de crise.
Le traitement de fond
Un traitement médicamenteux de fond n’est
indiqué que s’il y a régulièrement plus de
2 à 3 épisodes de migraine par semaine, mal soulagées
par le traitement de crise.
En première intention, les méthodes non pharmacologiques
sont indiquées : relaxation, auto-hypnose. La difficulté
tient actuellement au manque de personnes formées à ces
méthodes.
En attendant l’efficacité de celles-ci,
un traitement de fond peut être proposé (cf recommandations
de l’ANAES). Si des explications claires sont données à
l’enfant et sa famille et si le traitement de crise est bien pris,
les traitements de fond sont rarement nécessaires chez l’enfant
(moins de 5% des enfants migraineux). S’ils sont prescrits, cela
doit rester de manière provisoire : durée recommandée
par le group pédiatrique de l’Headache Society : 1 à
3 mois, maximum 6 mois.
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